Consommer mieux
Notre consommation se veut plus lente, plus réfléchie, plus respectueuse des droits humains et de la planète. Et justement, les alternatives qui nous proposent de nouvelles façons de consommer sont de plus en plus nombreuses, y compris dans le domaine de la mode et du textile. Alors plus d’excuses, adoptons la bonne attitude et les bonnes habitudes !
Acheter neuf mais de qualité
L’ acte de passer à la caisse est un acte citoyen qui envoie un message aux marques. Alors avant cette ultime étape,on lit les étiquettes et on se réoriente vers des produits labellisés Fairtrade et/ou GOTS qui garantissent le respect de critères sociaux et environnementaux. Et comme il n'est pas toujours facile de se retrouver dans les étiquettes, les labels textiles et les affirmations des marques éco-responsables. Voici quelques pistes pour mieux préparer votre prochain shopping durable. Se méfier des prix très bas : ils vous indiquent que le vêtement n’a pas été fabriqué dans des conditions décentes. La qualité est certes souvent plus chère mais dure plus longtemps. Pour ne pas exploser votre budget, privilégiez la qualité à la quantité et respectez le principe du « acheter moins » mais de meilleur qualité.
- Connaître les bons labels. Les labels textiles se sont multipliés au cours des dernières décennies, mais ils ne sont pas tous fiables. Comme référence on peut par exemple prendre les labels Fairtrade ou GOTS qui garantissent le respect de critères sociaux et environnementaux très stricts lors de la production du vêtement. Vous pouvez trouver une offre de plus en plus large et diversifiée de produits textiles Fairtrade chez nos partenaires au Luxembourg et en ligne.
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Made in where ? La chaîne d'approvisionnement textile est extrêmement complexe et opaque. Les dnombreuses étapes de la production sont souvent réalisées dans différents pays. Le “Made in” correspond à la dernière étape du processus et il est à considérer avec précaution car il ne nous dit pas tout.
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Favoriser les matières naturelles et durables. Les étiquettes contiennent des informations importantes quant aux composantes de nos vêtements. Apprenez à reconnaître les matières néfastes pour l'environnement ou la santé. À éviter: les fibres synthétiques comme le polyester et l'acrylique à base de pétrole. Lors de leur lavage en machine, ces vêtements libèrent des micro-particules de plastique dans l'eau qui sont à la source d'une pollution invisible mais bien réelle des rivières et des océans. Les matières synthétiques peuvent également créer des réactions allergiques au contact de la peau. Les fibres naturelles, biodégradables comme le coton, la laine, le lin, la soie, la jute... sont à privilégier ainsi que les matériaux recyclés qui permettent de donner une seconde vie aux textiles.
- Apprendre à connaître les marques. Le manque d'information et de transparence sont souvent des indicateurs que la marque essaye de se donner une image de responsabilité écologique et sociale qui ne correspond pas à la réalité. Certaines applications mobiles nous aident à reconnaître ces affirmations trompeuses et faire le tri des marques éco-responsables. Elles nous donnent une évaluation instantanée des marques en fonction de leur implication en matière d’écologie ou de respect des hommes : Good On You, popularisée par Emma Watson ou encore Clear Fashion, le Yuka de la mode.
Pour apprendre à mieux décrypter les étiquettes, rendez-vous sur le guide des étiquettes proposé par Sloweare.
Acheter en second-hand
Le marché du second-hand est en pleine expansion. Il représente une des meilleures alternatives pour encourager l’économie circulaire en allongeant la durée de vie des vêtements. Chiner est devenu un acte politique !
On achète en second-hand pour des raisons économiques mais aussi par conscience écologique et pour l’affirmation de soi. La côte du jean Levi’s d’occasion n’en finit pas de grimper et le second-hand propose maintenant différentes gammes de prix et de styles de magasins : vente au kilo, marchés ou sites vintage, vide-dressing, friperies, magasins sélectionnant des marques moyenne ou haut de gamme, concept stores offrant neuf et occasion dans un même lieu, applications mobiles...
Le Luxembourg n’échappe pas à la tendance et, après avoir été longtemps réservée soit aux plus démunis soit au contraire aux plus aisés avec la revente de marques de luxe, l’offre second-hand se diversifie. Vous trouverez tous les second-hand shops du pays dans notre cartographie « offre textile ». La plupart de ces shops vous permettront aussi de vendre vos vêtements moyennant une commission ou un prix convenu, renseignez-vous sur leurs conditions de reprise et n’y allez pas les mains vides.
En marge des magasins, les plateformes en ligne qui vous permettent d’acheter et de vendre entre particuliers sont aussi de plus en plus nombreuses. En voici quelques unes : Vestiaire Collective, Vinted, Kleiderkreisel, Vide Dressing, Depop, Once Again ou encore Marketplace de Facebook ou Instagram. Très simples à utiliser et proposant un choix infini de vêtements comme de prix, elles peuvent cependant nous inciter à acheter plus et à délaisser l’achat local! La petite doudoune rose achetée en ligne aux USA coûte cher à la planète en empreinte carbone!
Attention donc de ne pas verser dans la surconsommation second-hand en multipliant les achats inutiles ou lointains au risque de pervertir une démarche au départ raisonnable et durable. Savez-vous que les achats renvoyés aux plateformes ne sont pas remis en vente mais finissent brûlés ou sur les décharges ?
Acheter local
Neuf ou d’occasion, privilégiez aussi pour vos vêtements l’achat local et en magasin ! Il est important de soutenir le commerce local et avec lui, les jeunes créateurs et stylistes luxembourgeois, de plus en plus nombreux, qui oeuvrent pour une mode éthique et durable. En cette période de crise sanitaire qui favorise trop les achats en ligne, vous encouragez la créativité et le courage entrepreneurial.
Pour vous aider, nous avons recensé tous les acteurs au Luxembourg qui s'engagent pour une mode durable: magasins de mode, créateurs et stylistes, partenaires Fairtrade etc dans notre page Offre Textile.
Louer
Si l’on sait que 60 % des habits achetés en un an par les français ne sont jamais portés *, la location de vêtements peut apparaître comme une bonne solution anti-gaspillage.
Encore marginale, la location de vêtements se développe et représente un tout nouveau marché. Elle est une alternative démocratique et raisonnable pour les adeptes des marques de luxe qui ont ainsi, pour un temps limité, la possibilité d’accéder à des produits « impayables ». Elle permet aussi d’éviter la mode à usage unique en offrant à la location la robe de soirée, de mariage ou de grossesse qu’on ne porte qu’une fois ou très peu. Au Luxembourg, la location de vêtements est encore souvent limitée aux robes de mariée ou de soirée. Vous trouverez ces loueurs dans notre page Offre Textile.
Les offres en ligne sont beaucoup plus nombreuses bien-sûr : Panoply, Une robe un soir, Ma bonne amie, Closet…Mention spéciale pour les nouvelles plateformes qui proposent à la location des marques de créateurs utilisant des matériaux éco-responsables: Possible France, Tale Me, The Etiquette ou encore les Apprêtés. Inversement, vous pouvez également louer vos tenues de soirée qui dorment dans vos placards via un site collaboratif comme Les Cachotières
*Elsa Haharfi, reportage « Vêtements n’en jetez plus ! », 2016.