Vous êtes-vous déjà demandé où, comment et par qui ont été fabriqués vos vêtements ?
Environ 60 millions de personnes travaillent dans la fabrication de nos vêtements. 70 % de ces personnes sont en Asie, environ 80 % sont des femmes. Le travail des enfants et le travail forcé sont également une des caractéristiques de cette industrie.
Parmi les plus polluantes au monde, la fabrication de nos vêtements est responsable, selon la Banque mondiale, de 20 % de la pollution de l'eau dans le monde.
La production de vêtements a presque doublé en 15 ans or nous les conservons deux fois moins longtemps. Ils finissent dans des décharges ou brûlés.
Le spectacle des luxueux défilés de mode ou les belles campagnes de publicité nous cachent l’envers du décor: la mode est l'une des industries les plus polluantes au monde qui profite des abus des droits humains à toutes les étapes de la production.
La mode pollue
L’eau : La production textile est d’abord très gourmande en eau notamment pour la culture intensive du coton. L’eau est également polluée par les substances chimiques toxiques utilisées pour donner aux tissus leur couleur et des propriétés spécifiques (infroissable, imperméable, anti-tâches etc.). On estime que 50 baignoires d’eau sont nécessaires à la production d’un seul jeans ! A cela s’ajoute la pollution de l’eau des rivières puis des océans par les micro-plastiques issus du lavage en machine de nos vêtement synthétiques.
Les sols : l’usage intensif d’engrais et d’insecticides, la monoculture et l’emploi d’OGM pour la culture du coton par exemple mais aussi la dispersion de micro-plastiques issus aussi de la dégradation de déchets de vêtements synthétiques dans nos terres impactent la biodiversité et la faune souterraine.
L'air : l’industrie textile est devenue l’une des plus nuisibles pour l’environnement après l’industrie pétrolière pour l’émission directe ou indirecte de CO2 ! Fabrication, packagings, transports, destruction des déchets, toutes les étapes de la production d’un vêtement laissent une forte empreinte carbone sur notre environnement. L'émission excessive de CO2 et donc de gaz à effet de serre contribue au réchauffement climatique et impacte négativement la qualité de l'air.
La mode produit des déchets non recyclables, non biodégradables constitués des vêtements que nous jetons et de leurs emballages. Dans l’UE, 80 %* de nos vêtements finissent à la poubelle et sont ensuite incinérés ou enfouis .
* Alden Wicker, « Fast Fashion is creating an environment Crisis », janvier 2016
La mode exploite ses producteurs et ses ouvriers, majoritairement des femmes :
Revenus et salaires indécents
Rythme et horaires de travail insoutenables
Travail forcé
Exploitation des enfants
Harcèlement sexuel et moral
Inégalité des genres
Répression syndicale
Absence de protection et de couverture sociales
Exposition non-protégée à des substances toxiques et accidents fréquents
Le phénomène de la « Fast Fashion » a profondément transformé/bouleversé nos habitudes de consommation et notre rapport aux vêtements. Une offre renouvelée en permanence, imitant les dernières tendances repérées sur les « catwalks », et accessible à des prix discount, pousse le consommateur à acheter toujours plus. La fabrication de vêtements a presque doublé en 15 ans ; vêtements que l’on conserve deux fois moins longtemps et qui finissent, pour la plupart, sur les décharges ou qui sont brûlés moins d’un an après avoir été fabriqués.
Pourtant une autre mode est possible...et nous avons tous le pouvoir d’agir. La campagne Rethink Your Clothes vise à proposer des alternatives pour une production et une consommation de la mode plus éthique et durable, plus respectueuse des hommes et de l'environnement.
Comment ? En consommant moins et mieux !
Stop Fast Fashion ! Nos armoires débordent. La récente pandémie nous a fait prendre conscience de notre addiction au shopping et au rythme fou de la mode et de notre façon de consommer. Ne serait-il pas temps de ralentir ? Pour donner du sens à nos achats, consommer mieux, de manière raisonnable notamment dans le respect de la nature et des hommes, et s’opposer à cette mode devenue jetable, les pistes pour une alternative Slow Fashion sont aujourd’hui nombreuses : se tourner vers le Vintage, la seconde main, la location ou encore vers des vêtements labellisés, notamment les produits certifiés Fairtrade issus du commerce équitable.
Retrouvez tous nos conseils pratiques pour une consommation de la mode réfléchie, durable et éthique dans la rubrique AGIR.
Toutes ces nouvelles façons de consommer sont autant de moyens de préserver notre avenir. Nous sommes devenus vigilants concernant notamment ce que nous mangeons, nous devons l’être aussi pour ce que nous portons: Rethink Your Clothes !
Le drame du Rana Plaza
En avril 2013, le Rana Plaza, un immeuble de 8 étages hébergeant plusieurs usines de vêtements, s'est effondré faisant près de 1.200 morts et plus de 2.000 blessés. C’est l’élément déclencheur d’un mouvement international de contestation qui a pointé du doigt la responsabilité des entreprises occidentales de l’industrie textile quant auxconditions dans lesquelles sont fabriqués nos vêtements.
Que deviennent les vêtements invendus ou retournés ?
Fait souvent méconnu voire tabou : les collections de vêtements invendus ou retournéssont brûlées ou lacéréesou envoyées dans des pays en développement, générant ainsi une pollution supplémentaire à celle de leur propre production. La destruction de vêtements par les marques reste une pratique courante justifiée à la fois par le coût de gestion des stocks et la protection de l’image d’une marque. Des lois commencent à êtreadoptées en Europe afin d’obliger les marques à recycler leurs invendus ou à les donner.
La filière textile
Nouvelles vignettes chiffres clés pour la page Pourquoi Rethink
. L’industrie textile émet 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre chaque année, soit davantage que le transport maritime et aérien international. Source: Cabinet Roland Berget« La Mode en désintox »Fév 2019
. Du champ de coton à la boutique, un jean peut parcourir jusqu’à 1,5 fois le tour de la Terre (65 000 km) et il faut 11.000 litres d’eau pour produire un jean, l’équivalent de 50 baignoires d’eau. Source: Water Foot Print, http://www.waterprint.net/jeans.html
. Le textile est aussi le 3ème secteur consommateur d’eau dans le monde et 4% de l’eau potable disponible est utilisée pour produire nos vêtements.
Nouvelles vignettes chiffres clés pour la page Pourquoi Rethink
. L’industrie textile émet 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre chaque année, soit davantage que le transport maritime et aérien international. Source: Cabinet Roland Berget« La Mode en désintox »Fév 2019
. Du champ de coton à la boutique, un jean peut parcourir jusqu’à 1,5 fois le tour de la Terre (65 000 km) et il faut 11.000 litres d’eau pour produire un jean, l’équivalent de 50 baignoires d’eau. Source: Water Foot Print, http://www.waterprint.net/jeans.html
. Le textile est aussi le 3ème secteur consommateur d’eau dans le monde et 4% de l’eau potable disponible est utilisée pour produire nos vêtements.
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. stock mondial vêtements suffisant pour 6 prochaines générations